Psychologie et autorité parentale

Qu’est-ce que l’autorité parentale ?

L’autorité parentale est définie par l’article 371-1 du Code civil comme un ensemble de droits et devoirs visant à assurer l’intérêt supérieur de l’enfant. Ces droits et devoirs sont exercés par les père et mère jusqu’à l’émancipation ou la majorité de l’enfant. Ils incluent la protection, l’éducation et le développement de l’enfant. Conformément à l’article 372 du Code civil, les parents exercent cette autorité conjointement, ou plus précisément "en commun". L’article 372-2 stipule qu’envers les tiers de bonne foi, chaque parent est présumé agir avec l’accord de l’autre lorsqu’il effectue seul un acte usuel de l’autorité parentale.

L’importance de la santé de l’enfant et le rôle du psychologue

Parmi les responsabilités des parents figure la garantie de la santé de l’enfant. C’est ici que le rôle du psychologue intervient. La consultation psychologique est considérée comme relevant de la "santé" de l’enfant, et donc de l’autorité parentale.

La consultation d’un psychologue : un acte usuel de l’autorité parentale

Selon l’article 372-2 du Code civil, chaque parent est présumé agir avec l’accord de l’autre pour les actes usuels de l’autorité parentale, y compris les consultations psychologiques. Ainsi, si un parent amène seul l’enfant à une consultation, l’autre parent est présumé être informé et en accord.

Que faire en cas de désaccord entre les parents ?

Si un parent sait que l’autre n’est pas d’accord, ou si le psychologue a des doutes sur le consentement conjoint, l’article 372-2 ne s’applique plus. Dans ce cas, seul le Juge aux Affaires Familiales peut décider de la légitimité de la consultation psychologique. Le parent opposé doit saisir le juge pour trancher.

Arrêter la prise en charge en cas d’opposition

Si un parent interdit la continuation de la prise en charge, celle-ci doit cesser immédiatement, et cette décision doit être consignée par écrit dans le dossier de l’enfant.

En cas de danger pour l’enfant

Si le psychologue estime que l’enfant est en danger en raison de l’opposition d’un parent, il doit informer le Juge des Enfants. Cette situation relève de la protection de l’enfance, et le juge doit être saisi pour prendre les mesures nécessaires.

Conseils aux parents :

  • Communiquer clairement entre parents : Assurez-vous de partager les décisions concernant la santé et le bien-être de votre enfant.
  • Impliquer les autorités compétentes : En cas de désaccord profond, n’hésitez pas à saisir le Juge aux Affaires Familiales pour le bien de l’enfant.
  • Protéger l’intérêt supérieur de l’enfant : Priorisez toujours la santé et le développement de votre enfant dans vos décisions parentales.